Unec 67 : le Festival de tous les records !
(Visuel d'ouverture : Jérôme Guézou sur scène, pour L'Oréal Professionnel)
« Après une journée comme hier, je vais très, très bien ! » C’est la réponse de Benjamin Stalter, co-président de l’Unec 67 avec Sabine Pires, après ma prise de contact… De fait, le Festival régional de coiffure organisé par la section Bas-Rhin de l’Unec qui s’est tenu le 24 mars était l’édition de tous les records : celle du nombre de participants aux concours (320 candidats uniques, qui ont parfois participé à plusieurs compétitions, environ 2000 visiteurs…).
Du jamais vu pour cet événement créé en 1964, et poursuivi chaque année depuis - sauf pendant les années de Covid, en 2020 et 2021 -, et initialement consacré aux concours départementaux de l’Unec. Auxquels se rajoutent maintenant la compétition locale des MAF, le Trophée Bernard Stalter, l’Oscar de l’Artisanat…
Insuffler une nouvelle dynamique
« En 2022, nous avons pu de nouveau organiser le Festival, rappelle Benjamin Stalter. Mais il fallait relancer la machine, on avait perdu les jeunes, pendant 2 ans. On s’est dit qu’il fallait continuer à les accompagner pendant l’apprentissage et jusqu’aux premiers concours. Et en effet, avec un peu moins de 200 candidats, cette édition a été tout à fait correcte. » Mais, en 2023, l’équipe de l’Unec 67 se dit qu’il faut insuffler une nouvelle dynamique à l’événement, d’autant que la salle, à Saverne cette année-là, possède un amphithéâtre : c’est l’ouverture aux workshows et aux shows, en partenariat avec de grandes marques professionnelles.
Coloration, coupe et coiffage : Florian Marat et Pascal Thénard pour Wella Professionals
« En 2023, notre salle de show d’une capacité de 300 places s’était révélée bien trop petite, nous avons dû refuser du monde, précise le co-président de l’Unec 67. Nous avons décidé cette année, avec la salle de Gambsheim, de doubler la capacité à 600 places. Nous avons encore une fois fait salle comble, et refusé du monde… » Il faut dire que le Festival régional du Bas-Rhin est aussi ouvert au grand public (famille et amis des candidats, des équipes artistiques, mais aussi simples curieux, habitants de la région…). Les jauges ont ainsi été toutes dépassées, ce qui confirme bien l’appétence des coiffeurs (et pas que…) pour des shows de qualité. Y compris en région.
Un programme de haut niveau
Etaient ainsi programmés sur scène, cette année : le CFA de Strasbourg, l’équipe de l’Unec 67, BCB en partenariat avec Défi pour Homme, Sublimo et APC Formation, Florian Marat et Pascal Thénard pour Wella, le défilé de l’Oscar de l’Artisanat, l’Equipe de France de coiffure pour Vitality’s, et Jérôme Guézou en clôture pour L’Oréal Professionnel. « Chaque année, on fait tourner le CFA de coiffure invité, souligne Benjamin Stalter. Quant à l’épreuve de l’Oscar de l’artisanat, qui confronte des équipes de 3 professionnels (coiffeur(se), esthéticien(ne), fleuriste), elle est tellement belle qu’on fait défiler les candidats sur scène… Cette année le thème était : dieux et déesses grecs, c’était magnifique ! »
Coiffage par Léa Magaddino, Equipe de France, pour Vitality's
Du côté des partenariats, Wella avait choisi de proposer à la fois du workshow, plus technique, en première partie, puis un show, pour les paillettes. Florian Marat avait réalisé toutes les couleurs, qu’il a expliquées sur scène, les présentant comme une interprétation de la collection Color Crush de la marque. Tandis qu’en parallèle, Pascal Thenard préparait son chignon, façon backstage. Le tout pour aboutir à un show-défilé autour de 5 coupes et coiffages, avec un magnifique chignon en origamis en bouquet final. Coloration, coupe, coiffage et cheveux texturés : un show très complet.
Coloration, coupe et coiffage : Florian Marat et Pascal Thénard pour Wella Professionals
Coloration et coiffage : Florian Marat et Pascal Thénard pour Wella Professionals
Vitality’s, en tant que partenaire de l’Equipe de France de coiffure, avait décidé de son côté de mettre en avant deux jeunes femmes : Léa Magaddino et Maelys Dury, toutes les deux championnes du monde de chignon aux derniers Hairworld, à Paris. Bref, du très haut niveau, avec une annonce surprise, par Maxime Redon, responsable formation chez Raphaël Perrier, à la fin du show : l’intégration des 5 premiers lauréats du Trophée Bernard Stalter à l’Equipe de France Espoirs, dès le mois de mai ! Raphaël Perrier, président de l’Equipe de France, avait, lui, été retenu sur un autre événement.
Coiffage par Léa Magaddino, Equipe de France, pour Vitality's
Coiffage par Maëlys Dury, Equipe de France, pour Vitality's
Quant à Jérôme Guézou, il était à son meilleur, surprenant les spectateurs, « ravis de voir des constructions entièrement réalisées sur scène ». Il a ainsi offert des chignons et créations Couture, associées à un stylisme ultra sobre et glamour, pour laisser toute la place aux cheveux. « J’ai voulu rappeler que notre métier, c’est de l’art-isanat, et montrer aux jeunes, très nombreux sur cet événement, les coulisses d’une fabrication de chignon. Je leur ai montré toute la construction, de A à Z, pour leur faire comprendre qu’il ne s’agit pas seulement de postiches, de perruques, mais que cela demande beaucoup de travail. Et d’entraînements… »
Jérôme Guézou pour L'Oréal Professionnel
Jérôme Guézou pour L'Oréal Professionnel
Des shows haut-de-gamme pour toutes les équipes, donc, qui ont su s’adapter à un public mixte de professionnels et de familles, pour faire rêver le public, avec beaucoup de générosité. Standing ovations à la clé.
Continuer d’écrire l’histoire
Traditionnellement fort et engagé, le département 67, en termes de coiffure, a aussi vécu un drame en 2020, avec la disparition brutale de son charismatique président Bernard Stalter. La générosité, c’est aussi d’avoir su et voulu continuer à écrire cette histoire alsacienne, quitte à unir ses forces, avec deux co-présidents complémentaires, Benjamin Stalter, son fils, et Sabine Pires. Est-ce que l’événement, fort de son succès, doit continuer de grandir ? « Nous sommes partagés entre l’euphorie et les questionnements, nuance Benjamin Stalter. Nous allons nous poser, débriefer tout ça, réfléchir à ce que serait notre plafond de verre. » En termes de concept, comme de financement, bien sûr. Mais ce qui est sûr, c’est qu’en 2025, le Festival régional aura bien lieu, et qu’il ne sera pas plus petit !