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Pascal Lombardo, la coiffure à 360°

Installé à Londres depuis 2011, le toulousain Pascal Lombardo cultive la discrétion. Ce qui ne l’empêche pas, depuis l’année dernière, de cumuler les nominations au sein des grands concours de coiffure français et internationaux, tout en affûtant des compétences variées. Une constance qui l'a d'ailleurs amené, cette année, à décrocher le premier prix de la finale française du Style & Colour Trophy de L'Oréal Professionnel...

Pourtant, ce jeune homme élégant qui a gardé son accent du sud refuse obstinément de choisir, comme il est de plus en plus d’usage dans la coiffure, entre « coloriste » et « coiffeur/coupeur » : « Je veux rester polyvalent, absolument, même si ça doit m’amener à être moins connu. Je touche à tout, je me fais plaisir dans tous les domaines : coiffure femme, homme, coloration, afro, Avant-garde. J’ai envie de travailler quelque chose de différent chaque année et de me faire plaisir. » Résultat, après un début de carrière sans faute et un départ pour Londres à 21 ans, une boulimie de travail qui commence à payer.

Coiffure homme et Avant-garde en 2019

Après une année 2018 qui avait plutôt mis en lumière ses compétences en matière de coupe femme et de couleur (finaliste du Style & Colour Trophy France de L’Oréal Professionnel, du concours de jeunes talents New Face, lauréat en catégorie « Blond » des Victoires de la coiffure et en catégorie « Coupe » du Big One Trophy), ce londonien d’adoption avait décidé, en 2019, de se concentrer davantage sur la coiffure homme et l’Avant-garde. Et de participer à un maximum de concours. Car il est comme ça : méthodique et organisé. Un trait de caractère qui ne l’empêche pas pour autant de laisser une grande part au « feeling » et à l’improvisation, dans ses shootings. Une fois qu’il est bien préparé, il « bifurque », comme il dit joliment. « C’est plus excitant. »

le look homme finaliste de l international visionary award à londres cette annéeFinaliste français du Visionary Award

Surtout, « il faut s’adapter au modèle, c’est vraiment elle ou lui qui doit inspirer le coiffeur. Parfois, on passe trop de temps sur le moodboard, alors qu’il faut y aller davantage au feeling, faire en fonction du modèle et de ce qui lui correspond ». Pragmatique, le jeune homme tout juste trentenaire, qui a déjà une belle expérience du shooting, semble en avoir retiré quelques clés essentielles. En tout cas, il a récolté en 2019 les fruits de son travail et de sa réflexion : début octobre, à Londres, il était ainsi le seul Français finaliste du très pointu International Visionary Award de l’Alternative Hair Show, en catégorie homme.  Toujours en catégorie homme, il est également arrivé en finale du Big One Trophy, et s’est placé à la 3ème place du Black Smoke Trophy de Sebastian Professional.

…et nominé aux British Hairdressing Awards

Côté Avant-garde, il est arrivé en finale de l’International Beauty Industry Award et des très prestigieux British Hairdressing Awards… objectif et rêve ultime, pour lui. La liste de ses nominations n’est pas exhaustive, vu le nombre de compétitions auxquelles il a participé… Qu’est-ce qui fait courir ainsi Pascal Lombardo ? La soif d’apprendre, et le plaisir de prendre des risques, aussi : « Je travaille beaucoup mieux sous pression. »  Ainsi, c’est seulement à 5 jours de la clôture du concours Style & Colour Trophy 2020 qu’il a réalisé son shooting, cette année. Ce qui lui a plutôt réussi !

Une capacité à faire confiance à son intuition qui n’empêche pas une grande rigueur dans la préparation, comme on l’a vu. Petite anecdote révélatrice : quand il décide de partir à Londres, il ne parle pas un mot d’anglais. Alors il prend trois mois de cours pour apprendre la langue avant de faire le grand saut…

En salon : satisfaire tous les clients

Puis dégaine sa liste des top salons : il commencera chez Andrew Barton, y grimpant tous les échelons, avant d’opter pour très glamour Gielly Green, dans le quartier résidentiel de Marylebone, en plein cœur de Londres. Un salon installé sur trois étages qui a développé tous les services esthétiques (manucure, pédicure, soins des cils et des sourcils, du visage, épilation…) : un temple de la beauté globale, discrètement niché dans un quartier bourgeois, avec sa tarification à 5 niveaux, à l’anglaise. « Ici, la priorité, c’est de satisfaire tous les types de clients, qu’ils soient branchés ou classiques. Il n’y a pas d’équipe artistique. Mais chacun peut développer sa créativité et faire des shootings ou des shows pendant son temps libre. Moi, je m’amuse en salon, et je m’amuse encore plus à côté en faisant des shootings. Ça ne coûte pas forcément beaucoup d’argent. En revanche, il faut se poser les bonnes questions. »

le salon gielly green de marylebone à londres dr _2Le salon Gielly Green de Marylebone à Londres © D.R. _2

De nouveaux projets en France

Pascal a d’ailleurs commencé, cette année, et là aussi discrètement, à dispenser des formations aux coiffeurs dans ce domaine. Après une journée qui balaye toutes les connaissances à maîtriser avant de se lancer (moodboard, éclairage, technique photo, stylisme, mais aussi stratégie de retouches et choix des modèles), les coiffeurs sont capables de réaliser, par eux-mêmes, leur propre shooting et leur propre dossier de presse. Une activité de formation qu’il va intensifier en 2020, d’autant qu’un projet de retour en France est dans l’air. On n’a pas fini d’entendre son accent toulousain…

Article actualisé le 6 février 2020

 

19/12/19

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