Divisco, dans le secteur, tout le monde connaît. L’entreprise co-fondée en 2004 par Sébastien Viscogliosi et Isabel Garcia (et par la maman de Sébastien, Marie-Louise), est tout autant une histoire de business que d’amour. Elle conçoit, développe, fabrique (en France) et distribue pas moins de 5 marques : le lissage végétal Lissa’Ô Paris, la gamme de soins premium Or & Argan, la coloration organique Pigmento, le service NuLift L’Antidote (un double service de protection anti-casse type Plex et de soin Botox, compatible avec toutes les marques, et à 95% végétal) et la dernière venue, Divisco Cosmetics, avec une ligne de 4 shampooings solides. Le groupe s’appuie sur 3 piliers : l’innovation, la recherche de naturalité, le Made in France. Trois axes rarement combinés avec autant d’exigence.

Crise du Covid et changement de modèle

Sauf qu’à bientôt 18 ans, le « bébé » est devenu grand, qu’il sera bientôt « majeur et vacciné », ce qui n’est pas qu’un simple trait d’humour… Divisco, comme toutes les entreprises, a subi la crise du Covid de plein fouet. Mais, dans le cas de cette SAS lyonnaise, la pandémie a agi comme un catalyseur et, paradoxalement, comme un boosteur de développement : « Dès le début de cette crise, nous avons pensé, avec Isabel, qu’il fallait d’ores et déjà préparer l’après, déclare Sébastien Viscogliosi. Que le choix le plus judicieux serait peut-être de profiter de l’énergie de cette énorme vague, de se laisser porter par le rouleau, pour réaliser notre mutation, avec l’objectif d’en sortir plus forts. »

Oser la métaphore avec ce sport extrême et mystique qu’est le surf, mais surtout la mettre en pratique : c’est ce que Sébastien et Isabel ont fait… dès mars 2020.

Isabel Garcia, directrice du labo, et épouse de Sébastien, et leur fils © D.R. 

Objectif : repenser complètement leur entreprise sur le modèle de la start up, pour en faire une structure souple, hyper réactive aux demandes du marché (comme à la capacité d’invention de ses deux co-fondateurs…), capable de développer des nouveaux produits très rapidement, grâce à un centre de recherche d’un nouveau type. « Une aire de jeux qui permet de concevoir une formule, de la tester immédiatement, et même plusieurs fois dans la journée », précise Sébastien. L’idée ? « Raccourcir le temps nécessaire au développement, travailler tout de suite la sensorialité, réduire les coûts et augmenter fortement l’adaptabilité au marché. »

Un atelier pour produire en petites séries

Avec un développement complètement maîtrisé, incluant non seulement la possibilité de fabriquer des mini séries de produits, mais intégrant également le design et les maquettes de packaging pour réduire au maximum l’impact sur l’environnement.

Résultat : un atelier de production de 200 m² capable de fabriquer les premières petites séries des produits imaginés par Isabel (directrice du laboratoire de recherche) et Sébastien. Ce qui permet de multiplier les lancements, et de proposer rapidement leurs innovations au marché (comme la gamme de shampooings solides dernièrement), tout en limitant le cash immobilisé dans le stock. Si les ventes accélèrent, la communication digitale prend le relais, annonçant la rupture de stock (ce qui nourrit la demande), tandis que la production est transférée chez un industriel (français).

Ce centre de recherche et de production peut aussi être mis au service d’autres acteurs du marché, Divisco ayant aujourd’hui les moyens de créer des concepts et des produits sur mesure, dans le cadre d’un accompagnement allant jusqu’au lancement de la marque, incluant marketing et communication.

Ce système vertueux repose bien évidemment sur l’expérience et les connaissances d’Isabel et Sébastien, la première étant une passionnée du cheveu, de sa mécanique, brillante autodidacte en chimie, le second un chef d’entreprise pourvu d'une vraie vision, et sincèrement engagé dans la protection du cheveu… et de la planète. Lait puis crème de lissage végétal, concept maison pour la coloration, service de protection et de soin de la fibre, à 95% naturel, pour la décoloration, la permanente, le défrisage, shampooings solides… : Divisco multiplie les brevets au fur et à mesure de ses avancées, qui associent, toujours, efficacité professionnelle et « puissance du végétal ».

Un visuel signé Laurent Tonder pour Divisco Cosmetics (Coiffure : Laurent Tonder et Aurélia Da Cunha) © Fred Emery

Ce positionnement clair, qui se traduit par une stratégie de développement complètement maîtrisée et intégrée, s’est aussi accompagné d’une réflexion au niveau artistique.

De nouvelles ambitions artistiques

Sébastien et Isabel viennent ainsi d’engager le coiffeur et formateur Laurent Tonder comme directeur artistique. Il sera associé au développement des produits, à la mise au point des rituels pour les salons, tout autant qu’à la création de collections et de formations. « Laurent et nous, nous nous sommes retrouvés autour des valeurs : la conviction, la passion, la création. Avec la volonté de développer des produits qui font du bien, sans faire de mal à la planète. » 

Sébastien, Isabel et Laurent ont bien d’autres idées en tête, tant en termes de lancements que de développement des gammes existantes. 2022 pourrait donc bien être l’année Divisco, et couronner une stratégie audacieuse basée sur l’anticipation, la cohérence et l’intégrité : des valeurs-clés pour durer…