(ci-dessus : plateau Dessange © D.R.)

C’était il y a quelques semaines, mais la rentrée coiffure a été, comme chaque année, très très chargée... Difficile, pourtant, de ne pas revenir sur le show magistral du Groupe Dessange, devant environ 800 collaborateurs, au théâtre Marigny (Paris 8^ème), fin septembre. Car cette 86^ème édition du Show Prestige & Création avait pour le groupe une saveur toute particulière : c’était en effet l’occasion de célébrer, en beauté, et dans un magnifique écrin, les 70 ans de la marque premium Dessange, et les 30 ans de sa petite sœur haut de gamme Camille Albane, moins connue, mais parfaitement dans l’air du temps, et au service de femmes changeantes, modernes, audacieuses (le roux étant notamment l’une des signatures de Camille Albane).

Devant un public de passionnés représentant une trentaine de pays (sur les 36 où le groupe est présent), Emmanuel Gasnot, président de Dessange International, a avoué sa fierté d’œuvrer pour un si beau métier, rendant hommage aux coiffeurs (« Vous êtes des faiseurs de beauté, de bien-être et de bonheur ») avec des mots simples et sincères. Il a également évoqué une première, à savoir la mise en place d'une classe de coiffure Dessange, à l'école parisienne Elysées Marbeuf, dès cette rentrée.

Avec, aussi, dans un contexte national et international très difficile, un cri du cœur : « Dans ce monde un peu fou, je n’imaginais pas à quel point nos marques seraient d’un tel réconfort ! » Il n’imaginait sans doute pas, non plus, recevoir un jour une lettre de Brigitte Bardot, pour souhaiter à Dessange un bon anniversaire, et rajouter « ces 70 ans ne font que vous embellir ! »

Introduction, par Emmanuel Gasnot © D.R.

Un moment suspendu, avec cette lettre, avant les deux shows successifs de Camille Albane et de Dessange, parfaitement rythmés et chorégraphiés, dévoilant sur écrans et sur le plateau les coiffures emblématiques des deux collections.

Des pièces fortes pour Camille Albane

En commençant par la ligne « Affirmation », de Camille Albane, pour l’automne-hiver 2024-25, autour de Sarah Splinder, directrice de l'académie Camille Albane, et Vincent Venzat, responsable artistique. Accompagnés de trois coiffeurs formateurs de l’académie : Elian Ginisty, Thomas Masset et Laura Capel, ils ont mis en lumière une « femme caméléon, », valorisant toutes les personnalités à coups de pièces fortes (cuir, fourrure, paillettes…), de sophistication et d’esprit rock, de coupes courtes, néo-mulet, subtil dégradé et attaches trendy. Un show glam’ qui pulsait !

Plateau Camille Albane © E.L. pour Brunette

Changement de décor pour la seconde partie du show, consacrée à Dessange, avec la participation de Claudia Zocco et Sébastien Maurizio, membres de l’équipe de création, et de Rémy Ansola, directeur du centre de formation Dessange. Avec également, sur scène, Julie Lopez, directrice adjointe, et les coiffeuses formatrices Marisa Deridder et Fanny Alves. Pour présenter la collection « Lumières d’hiver », un esprit de sérénité, d’élégance, évidemment, et une seule couleur, pour le stylisme, le bleu Klein, rehaussé de touches d’argent et de strass au niveau du maquillage.

Plateau Dessange © E.L. pour Brunette

On le sait, Dessange comme Camille Albane sont des marques de beauté globale (coiffure, couleur, maquillage, mais aussi spa et soins du corps pour Dessange). Pour cette dernière, il s’agissait à la fois de se reconnecter aux valeurs signatures de la marque, tout en les revisitant. Beaucoup de blondes, mais quelques brunes incandescentes, aussi, ont ainsi fait le show, avant une superbe battle d’attaches mettant en scène les deux maisons, en clôture, et un final fusionnant les enseignes et les savoir-faire, dans un bel esprit collectif.

Plateau Camille Albane © D.R.

A noter, aussi, l’inauguration quelques jours après du nouveau flagship de Dessange, rue Marbeuf, toujours dans le triangle d’or parisien, dans un esprit empreint de luxe et d’Art Déco (sur lequel je reviendrai). Une belle rentrée pour Dessange, mais aussi pour Camille Albane, qui compte bien faire davantage parler d’elle, en 2025 !