Bordenave et Biot ensemble à Paris !
Face à la crise, il y a ceux qui courbent l’échine et qui attendent que ça passe – et on peut les comprendre. Et il y a ceux qui continuent d’entreprendre, de voir grand, qui refusent de mettre un frein à leurs ambitions. Le barbier béarnais Thierry Bordenave est incontestablement de ceux-là. Fort, déjà, de 5 « Gentlemen Store » Les Hommes ont la Classe dans les Landes, Pyrénées-Atlantiques et Hautes-Pyrénées, 2 en succursales à Pau (le salon historique) et à Jurançon (ouvert en août), 3 en franchise à Anglet, Dax et Tarbes, le chef d’entreprise vient d’ouvrir, ce 2 février, un sixième espace dédié aux hommes… qui est aussi le premier en dehors de sa région natale.
(Lire aussi : Les Hommes ont la Classe et virent gourmands !)
Et si Les Hommes ont la Classe investit Paris, dans la superbe Galerie Vivienne, c’est aussi de façon très différente par rapport à ce qui a été fait jusqu’ici. D’abord, parce que Thierry Bordenave, sur ce projet, s’est associé à un autre grand professionnel, figure incontournable de la coiffure parisienne : Christophe-Nicolas Biot. Une « alliance » inédite dans la profession, qui joue le plus souvent chacun pour soi.
Une synergie évidente entre Christophe-Nicolas Biot et Thierry Bordenave
Mais les deux hommes, l’un du sud-ouest, l’autre de l’est, s’entendent sur des valeurs-clés, comme le partage ou la solidarité. Christophe-Nicolas a su répondre présent à un moment où Thierry avait besoin d’un point de chute pour travailler une journée dans la capitale, Thierry lui a proposé une formation homme pour ses collaborateurs en remerciement. Ils sentaient aussi probablement qu’ils étaient très complémentaires : Christophe-Nicolas Biot essentiellement dans la coiffure femme, et engagé dans les produits naturels depuis un bon moment déjà ; Thierry Bordenave dans l’univers de l’homme, développé autour de l’authenticité et d’une technique imparable.
A gauche, Christophe-Nicolas Biot (7 adresses en France, de nombreux concepts), à droite, Thierry Bordenave (6 Gentlemen Stores en France) © D.R. (CN Biot par Frédérique Veysset)
Alors quand, il y a un peu plus d’un an, Thierry suggère à Christophe qu’ils pourraient développer quelque chose ensemble, celui-ci lui propose tout simplement de s’installer au rez-de-chaussée de son magnifique Atelier BioT, au 51, Galerie Vivienne, dans le 2ème arrondissement.
Un espace épuré et haut de gamme
Un espace épuré entre loft new yorkais et esprit parisien, tout en boiseries et parquet brut, niché dans une des plus belles galeries de la capitale, installé sur 3 niveaux et disposant de 15 mètres de hauteur sous plafond, grâce à une splendide verrière qui baigne le lieu de lumière naturelle. Et ça tombe bien, car l’endroit est précisément dédié à la coloration végétale et aux soins naturels depuis 2016.
Thierry y développe son 6ème Les Hommes ont la Classe, dans un esprit, forcément, plus haut de gamme que dans les salons précédents (ici, la coupe homme est à 65 euros), et résolument plus minimaliste. Mais l’ADN de son concept y est, grâce à la théâtralisation du lieu et de la gestuelle des coiffeurs, grâce aussi à la formation obligatoire de 3 mois de tous les collaborateurs en « savoir-être et savoir-penser » avant même toute formation technique.
La splendide façade du double établissement de coiffure, Galerie Vivienne (Paris 2ème)
Comme les autres Les Hommes ont la Classe, il s’agit d’un lieu raffiné, ouvert sur la culture, propice à la relaxation et au repos, grâce à des playlists exclusives et des protocoles de soins spécifiques, comme ces soins de 30 mn à 1 heure développés une serviette chaude parfumée sur les yeux, pour stimuler les (autres) sens…
Une gamme de soins masculins naturels
Une gamme de soins masculins naturels, baptisée Hom’, a d’ailleurs été développée par Christophe-Nicolas et Thierry, et devrait arriver d’ici quelques jours. Tous les ingrédients sont ainsi réunis pour faire de ce concept Homme (au rez-de-chaussée) / Femme (au 3ème niveau) un succès programmé. Tous ? Presque, car la perspective d’un reconfinement pèse bien évidemment sur le lieu, comme le mauvais sort d’une méchante fée jeté en plein baptême…
L'espace, aéré et épuré, se devine de l'extérieur
Ce qui ne refroidit pas le moins du monde Thierry, qui prend le risque, cette fois, en toute connaissance de cause - contrairement au store de Jurançon, dont le bail avait été signé en janvier, et qui n’a pu ouvrir finalement qu’en août, la faute à un 1er confinement que personne n’aurait pu anticiper.
« Nous, on sera là quand les masques vont tomber, quand les lumières vont se rallumer. »
« Je suis plus que jamais un éternel optimiste, confirme le Béarnais. Tant qu’on a la capacité de financer, je pense qu’il faut le faire, que c’est super important d’investir maintenant. Tout le monde se referme… Nous, on sera là quand les masques vont tomber, quand les lumières vont se rallumer. Je pense qu’à ce moment-là, on va vivre un truc de dingue. Tout le monde aura envie d’aller au restau, de sortir, de consommer. Je veux être présent à ce moment-là, c’est pour ça que je continue à ouvrir. » Thierry projette en effet une prochaine franchise à Lyon, d’autres ouvertures dans des métropoles européennes…
Et quand on objecte qu’en attendant, il faut avoir les reins solides, car on ne sait pas quand sonnera l’heure de la « libération », si c’est dans 6 mois ou dans 1 an, le coiffeur-barbier répond, imperturbable : « Je prends le risque en toute conscience. Je consens à perdre de l’argent. Je ne me fais aucune illusion, je pense d’ailleurs qu’on sera reconfinés à la fin de cette semaine. Mais il y a le chômage partiel, et de mon côté je peux avoir des revenus grâce à mes formations en visio. »
« Christophe-Nicolas Biot présente Les Hommes ont la Classe », c’est le nom précis du concept : une initiative qui apporte une bouffée d’air frais, de l’énergie positive, qui donne « envie ». Tout ce dont on a besoin, particulièrement en ce moment.